Juliette Van Eecke et son projet Terr'Anim : entre nature et partage
TERR’ANIM : UN PROJET ENTRE NATURE ET PARTAGE
Juliette Van Eecke a répondu à l’appel à candidature lancé par Saint-André l’été dernier. Pour la propriété communale située 560, avenue de-Lattre-de-Tassigny dans le quartier du Corbeau, la Ville voulait un exploitant proposant des cultures biologiques, du circuit court et des animations pédagogiques. Le projet Terr’anim cochait toutes les cases !
Une prise de conscience
« J’ai voulu changer de vie. J’ai pris la décision de faire ce que j’aime ». Juliette Van Eecke prend conscience de cette évidence en 2020 au milieu de sa parcelle de jardin ouvrier. Elle réalise alors qu’elle est faite pour travailler avec la nature. Elle entreprend donc une reconversion professionnelle et obtient le brevet professionnel de responsable d'entreprise agricole (BPREA). Juliette aspire à une vie connectée à la nature, sans rien renier de ses expériences professionnelles passées, elle précise : « J’ai travaillé 3 ans dans une école élémentaire, 14 ans dans le social… Je veux retrouver dans cette nouvelle aventure, le contact avec les gens que j’ai côtoyé alors : des enfants, des publics défavorisés, des seniors, des familles... »
« Mon but est avant tout la transmission »
Plus jeune, Juliette se rêvait institutrice. Elle analyse : « La pédagogie est mon objectif premier et je pense que c’est ce qui m’a distinguée des autres candidats pour la Ville de Saint-André ». Elle veut partager son savoir avec les visiteurs : mieux manger, respecter l’environnement, réduire les déchets… échanger sur la biodiversité, la nature, la simplicité... Elle a conçu Terr’anim tel un parcours pédagogique : entre la zone de maraîchage, les serres et le jardin aromatique et médicinal, se trouvent un chapiteau dédié aux ateliers éducatifs et des carrés potagers, où Juliette imagine déjà les enfants mettre les mains dans la terre.
Son projet pédagogique passe également par les animaux. Les premiers arrivent cet été, poules, chèvres, lapins et plus tard, pourquoi pas un âne. Elle explique : « Je ne tiens pas à avoir beaucoup d’animaux, je me soucie avant tout de leur bien-être. Je ne prendrai que des animaux dont je suis capable de bien m’occuper » et elle conclut : « Je veux une exploitation à taille humaine ! »
La néo-fermière tient à préciser : « Il ne faut pas s’attendre à une ferme classique, nous sommes une association, mon but est avant tout la transmission ».
Du projet à l’aboutissement
« Depuis le début, Saint-André me soutient dans mon projet » déclare Juliette Van Eecke, reconnaissante. « Je ne viens pas du milieu agricole, trouver un terrain a vraiment été compliqué. J’ai été plusieurs fois candidate sans obtenir de terres » se remémore-t-elle. Elle fait alors appel à l'association Terre de liens ; c’est eux qui repèrent pour elle, le terrain sur la commune, un emplacement idéal, entre ville et campagne. Elle sait maintenant que l’objectif qu'elle s'est fixé en 2020 est en train de se concrétiser.
Régulièrement, pressés de découvrir les activités et acheter des légumes, ses voisins en passant, évoquent leur impatience à voir le domaine ouvert. À la tête de 7 500 m2, la porteuse de projet précise qu’elle a encore beaucoup à faire, mais espère pouvoir accueillir le public pour l’automne.
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